Dans l’encadrement de la porte
le taureau blanc veille
fixe sur toi le bleu de ses yeux
derrière lui devant au-delà
le labyrinthe mille coudes sans lumière
déplie ses couloirs tu te retires
sur la pointe des pas
à reculons du corps
Tu empruntes un corridor un autre
angles droits privés d’échos Noir
humides les murs longues travées obscures
les gravillons crissent
sous ton poids il avance
tu rebrousses chemin sans broussailles
lequel est le vrai qui guide vers la vie
lequel celui qui conduit à la mort
Odeurs stagnantes des marais
eaux sans tain
visage absent
miroir sans ivresse
la ténèbre de son regard
ne t’effleure
ni ne blesse.
Angèle Paoli / Les feuillets de la Minotaure , Éditions de Corlevour 2015