le soleil remue les miroirs
et ma soif vient de si loin
que je ne saurais évaluer
la somme de lumière noyée
dans les courants du fleuve
où s’allongent les nuits
nul voyage n’est plus hardi
que celui de ce printemps
qui dure dans la pénombre
ni impulsion plus intrépide
que celle de cet espoir
comme la terre surveille
la pluie et les nuages
la force du vent
Silvia Baron Supervielle
Son portrait par mes soins