Quand s’épuise la lumière

Quand s’épuise la lumière
de lents oiseaux nous traversent
portés par une marée invisible
presque silence            presque

froissement

L’air du soir est une odeur
qui s’incline sur les cheveux
des nuées d’insectes montent      comme en rêve
à la lisière mouvante
où l’herbe devient brume

Des silhouettes bruissent      dans les replis de l’heure fantôme
multitudes.

Qui voudrait alors
d’un autre monde ?

Anne-Emmanuelle Fournier