Parfois, à l’orée de la nuit

 

 

 

 

 

Parfois, à l’orée de la nuit, on demeure suspendus
et l’on ne meurt pas. On reste au dedans d’un seul souffle,
longtemps, dans le jour jamais accompli, on voit
la porte grand ouverte par un cri. La main faisait mal
avec une précision qui confine à la douceur. Ainsi
l’on passe du premier sang jusqu’ici,
jusqu’à ces instants qui reviennent à l’esprit et demeurent
imparfaits et sans réponses.

Milo De Angelis  / Traduction inédite d’Angèle Paoli