On pose la perte
de part en part
on dépose le rempart
à perte
On retourne chaque jour
à la prise
Et ce qui tue
cimente la langue
Avalez
le sapin de marbre
qui couve en vous
Avalez l’arbre
des agonisants
et la crête d’huile
qui pend dans les larmes
Il y a de l’ombre
dans la vallée
Seul le chemin de cime
enivre
car on y vole
la pureté de la chute
Un jour
dans l’air
je serai
cette coulée
de peinture
devenant le peintre
de mon propre
trait