Le long voyage

Au fond d’une chambre calmeJ’aurai vécu comme vous tous
Dans l’usure des choses
Mais à force d’attendre
Ma journée tombera
Sa fatigue éteindra les lampes
Au fond d’une chambre calme.
Je marcherai alors plus loin que la mémoire
Vous m’entendrez à peine
À travers le grand sommeil
Nourri des songes de la terre.
Des morceaux d’air entassés brûleront
Sous le souffle éternel.
Jean-Georges Lossier