…l’après-midi, on traverse le fleuve des corps
le long d’une rue et son soleil oblique, on monte, on regarde,
des marches, on les descend, on s’arrête,
le ciel est là, sur la fenêtre, mais c’est un autre,
les mains ne tiennent pas ce qu’elles portent, les doigts
lâchent toujours leur prise mais la chute est si lente
qu’on ne la remarque pas, ce qu’on cherche ressemble
à un peu d’air entré par la porte entrebâillée…
Jacques Ancet, L’Identité obscure, chant 9 (extrait)