Mon poème est une cabine
dans laquelle je me déshabille
un rideau épais me séparant du monde extérieur
Confrontée à mon corps flétri
j’envisage
je trace des cercles dans le ciel
avec les éperviers
je vois le monde d’en haut
Puis je me transforme en désert
là où vie et mort se mélangent
et où un sable charitable
finira par me recouvrir
Photographie en hommage à Giorgio Morandi