Bouche fermée

Blancheur et le roc maintient l’ascendance –
la disponibilité de l’écrit : ce qui se dédit
a lieu. Dans une déperdition du sol, la terre
œuvre sur la page, s’élabore, se démultiplie
en une cécité seconde ou ternaire.
Telle rectitude dans les éclats : plusieurs
niveaux s’adonnent à une apparente répétition.
Le minéral cerne une réplique de l’incertain –
du « il » qui s’efface pour apparaître à nouveau.
Une courbe saisit la parole acquise et
réitère une absence corporelle – l’invocation
se fait matière, se révèle dans une mémoire
immédiate.
Épiant des formes lointaines, éblouissement
circonscrit ou aléatoire de la récidive et l’air
s’irradie : bouche fermée.

Anne-Marie Albiach