Pour Anatole Mallarmé


En 1879, Stéphane Mallarmé connaît l’invraisemblable douleur de perdre son fils Anatole, âgé de 8 ans. Fidèle à lui-même, le poète ne fait rien d’ostentatoire. Mais il travaille, en secret, à un tombeau, œuvre littéraire chargée d’offrir à l’enfant l’immortalité, parallèlement à la survie qu’il a déjà acquise à travers la peine (et donc le souvenir) sans cesse renouvelée dans le cœur de ses parents.

 

« (…) ton futur qui s’est réfugié en moi devient ma pureté à travers vie, à laquelle je ne toucherai pas. »

MALLARMÉ
Notes pour un tombeau d’Anatole (extrait)