Peine singulière

Peine singulière,PEINE SINGULIERE
chant animal incarné,
la plume est une âme.
Si la lumière nous arrête,
il est des champs mêlés de brume
où n’entre pas l’automne.
Nous rions du soir     connaissant le vainqueur.
Trop de peine dévastant le monde.
Nous puisons ces mots pairs
comme le deux du jour pour l’unité.
À midi tout est arrêté
et la saveur pleine couvre nos lèvres
de silence.
Je prends, est-il besoin ? le monde à la ronde
et mes doigts savent
dresser couvert du soir.
Diurne étreinte, jour esquisse de plume.
Les mots      scandale
j’ai lu qu’un poète avait changé le monde.

Isabelle Lévesque 

Son portrait par mes soins