Ma part d’infini

16-9Une louve au souffle court
a suspendu son pas
s’offre à la fébrilité de l’aube
Éprise de ce fléchissement du temps
la félonie des cendres dérive vers une coulée d’oiseaux
J’oublie qu’hier encore j’avais froid
J’embrasse ma part d’infini
et que m’importe la confusion des siècles
mes mains se tendent
vers les pollens qui en savent
ô combien plus
que les arpèges du vent

Françoise Matthey