L’extase profane

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Il a été arraché par tiers et ne sait pourquoi de ce qui n’est sommeil ni veille. À présent, une force dénuée de source ou raison le tire à hue et à dia. Il émet des raucités accordées à la légèreté, des suites éperdues de sons, il y a les cramés et les sidérés ; il produit des sinuosités anachroniques de tapis volant et les perturbations de sensibilité que les aléas de son vol rencontre, toutes de l’ordre de l’extase profane, car il est une joie de l’esprit par elle-même chassée du ciel. Choses qui dans sa situation ont sa préférence, dites choses non parce qu’on ne sait autrement les nommer, mais parce qu’à leur nébulosité sont accrochées des casseroles. John Coltrane n’y consentirait pas, l’œuvre n’en est pas moins non seulement ponctuée par la négation, mais par elle traversée de part en part – et l’on ne saurait user du terme pourtant adéquat quant au sens de transverbérer parce que réverbérer s’y laisse entendre, qui trop commerce avec la lumière, une croyance y tremble, un oui d’alléluia. Et, on l’a dit, ce ne sont là que choses, « My Favorite Things ».

Jacques Jean Sicard