Miroir de te regarder
trois grandes questions
pour en faire ta terre un caillé de lait
des charrues après labour.
La pluie ne viendra plus.
Des chemins
ou plus loin sous tes exils
une présence
comme l’odeur des draps froissés
après l’amour.
Comme le tatouage sur la peau
je me souviens de nos identités
je n’attends plus personne
ramène-moi
vers la maison de notre enfance.
Enfant des lieux où me conduiras-tu
je n’ai pas besoin d’éternité
voici que tu me promets
de me porter vers le vent.
Le temps se fait.
Tes mains récitent une prière à voix
basse
les fragments minéraux dialoguent
la plaine sans ratures
dans un mot ce sang de l’homme.
Le monde s’ouvre pour toi.