« association libre et attention flottante »

 

 

L’analyste est assis dans son fauteuil derrière le divan, donc hors de la vue de l’analysant qui lui est allongé sur le divan. Cette situation nous plonge d’emblée dans l’étrangeté de la relation analytique qui ouvre du coté de l’analysant, l’espace de « l’association libre » et du coté de l’analyste, celui de « l’attention flottante ». Tout le dispositif vise à mettre entre parenthèses les repères habituels dans une relation sociale, pas ou peu de possibilités de mouvement, pas de possibilités de voir les réactions de l’interlocuteur, l’analyste ne donnant pas d’avis ou de conseils… pour donner dans cette situation quasi expérimentale un accès à l’inconnu qui est en chacun de nous, inconnu fait du pire mais aussi du meilleur de nous-mêmes.
Toute l’attention du patient, comme de l’analyste, se centre sur l’espace psychique qui s’ouvre alors, les souvenirs, les rêves, les fantasmes, des sensations mais aussi le quotidien apparaissent au fil des associations. Le relâchement corporel et psychique favorise la liberté des associations, même si nous savons combien il est difficile de « se laisser aller » vraiment à tout dire sans jugement !