La lumière verticale

a lumière braille
je ne sais plus qu’écrire……………gros plan sur mes doigts
la nuit a été d’angoisses nourries par la matérialité de certains faits :
ce monde est plus désargenté qu’on le croit

bah

la lumière verticale m’a toujours effrayée elle est clinquante & crue
sa peau est une râpe éternelle –

blanc & noir se confondent – la pensée se noie n’importe où au large.

il y a partout tellement de rumeurs
qu’on se demande quelle est la suite des vies.
énième extinction, même de ça on tient un compte.

reste le vent quand il ébruite les braves feuilles d’automne
celles qui tiennent encore un peu
celles qui tomberont tout à l’heure ou demain
celles dont le dernier cri coule dans la colonne
tapisse la nuque essaime les notes libres
quelque part entre côtes & terres.

reste
aussi
le grand mystère des
amours

-j-

Jos Roy