En lisant sur les lèvres …

Le regard sur la page, mais pas un œil dans la tombe ! Un train sans locomotive qui dévalerait les montagnes ? Pourquoi faut-il tant de détournements pour regarder au loin le soleil effacer l’horizon ? S’ils sont deux, lequel souligne l’autre ? L’un barre et c’est le trait, l’autre efface et c’est la gomme. S’ils sont deux de concert, c’est pour un concerto, mais ils sont trois, l’un, l’une, et la parole, son rôle, s’interposer, plonger dans l’abîme sous l’horizon comme le soleil. La ligne devient courbe, le disque hémisphère. Alors, quand la lumière décline, qu’il faut cependant faire le jour sur les planches et laisser la nuit sur les chaises, le murmure s’amplifie, le voici caresse.

C’est toujours de la sorte que se manifestent les balbutiements qui se dessinent sur les lèvres des voyants.

G.AdC