Par la fenêtre entrouverte, le mois de mai te hèle à tendres parfums de glycine très bleue. Toi tu restes là, assis, tous sens assoupis. Tu tiens la main d’une femme qui n’a plus envie de vivre.
Elle a déposé les armes et les outils. Nue, sans défense ni désir. Elle se laisse couler. Elle glisse irrémédiablement. Tu ne veux pas l’abandonner à son enlisement, si seule, si misérable.
L’as-tu jamais comprise ou aimée ? Tu ne sais plus. Tu ne connais que cette exigence : être une présence sans pourquoi.