L’écume d’une relation

 

chavanne

Un rire quelque part à l’étage dans l’une des chambres,
quelque chose de très doux
comme un oiseau parfois roucoule dans la proximité.
Plus terne même que la voix d’un oiseau
logé sous le toit ou dans un arbre, et faible modulation ;
comme l’écume d’une présence :
un enfant lit seul dans le silence de l’hiver et d’une maison.
Ou est-ce l’écume d’une relation ?
Comme ces rires aussi, menus, échappés au sommeil
— ainsi la résurgence à la profonde terre —,
formés en cet autre espace qu’offre le rêve
à qui peut nouer ici, renouer d’invisibles liens.

Judith Chavanne