Arpèges du vent

la félonie des cendres dérive vers une coulée doiseauxUne louve au souffle court
a suspendu son pas
s’offre à la fébrilité de l’aube

Éprise de ce fléchissement du temps
la félonie des cendres dérive vers une coulée d’oiseaux

J’oublie qu’hier encore j’avais froid

J’embrasse ma part d’infini

et que m’importe la confusion des siècles
mes mains se tendent
vers les pollens qui en savent
ô combien plus
que les arpèges du vent

                                                                                                                                                Françoise Matthey