Ton pas déjà me quitte

Ton pas déjà me quitte
pèlerin de l’été
une cascade entre nos doigts
repasse
ses refrains d’air

nous étions là légers
sous le ciel vif
comme pollens dans la lumière

entre les écumes et la voie lactée
invisible à cette heure
les roches consolées
par notre seule présence

sur mon épaule l’empreinte
de ton corps
n’aura pressé qu’un temps
celui d’une rêverie
où se prend l’eau de fontaine

ô le temps des fontaines l’été

Laurence Verrey