Rome périphérique

 

 

 

 

Au bout d’un chemin tout en creux et ornières, ils trouvèrent l’Elina au fond des ombres dont elle était souveraine, derrière les prés immondes couverts de monticules et de tas d’ordures où les trams viraient, dans un terrain vague abandonné aux broussailles et à la saleté que dominaient, au fond, les ombres immenses de deux ou trois gratte-ciel en construction précédés d’un troisième déjà élevé, mais entre lesquels aucune rue, aucune cour n’était tracée. Seul au milieu du ciel où quelques étoiles clignotaient tristement, se dressait un énorme cube aux fenêtres éclairées.

Pier Paolo Pasolini son portrait par mes soins