Les larmes du frère

 

dans les feuilles du tremble il y a le visage de mon frère
visage et verbe il y a la face argentée et la face noire
qui parlent également également partagent en deux le temps d’hier le temps d’aujourd’hui renoncent au présent
mon frère et moi renonçons à glisser sur l’axe lisse
où le mot meurt précocement l’ancre est choisie : ce sera ce fut le murmure le bruit confus de l’ombre les sons non portés du sol les voix damées de pluies lourdes et de doutes là poussent des êtres non fleuris des spores et des
fibres humbles. il n’y a du mensonge qu’une fine surface.
le premier vent l’emporte le premier vent le tue.

Jos Roy

Mon frère