Le train

Écoutez le bruit sourd de cette carcasse d’acier
Le tac-tac lancinant des essieux fatigués
Un crissement strident quand se met à freiner
Le tchou-chou maintenant en gare va bientôt entrer
Dans les wagons l’on voit des têtes qui dépassent
Travailleur, voyageur, chacun y a sa place
Qui rentrent ou qui s’en vont, le train sans distinction
Les mène avec gaieté sur les rails des cantons
Voyez le fièrement entrer dans la ville
D’une allure tranquille, on dirait qu’il défile
Il sait que les badauds, les carrosses au repos
Regarderons toujours, l’aimant avec passion
Tous les trains de ce monde ont une âme joyeuse
Même celui des banlieues
conte des heures heureuses

J’y ai croisé tes yeux en place B vingt-trois
Et depuis je t’attends à la station «chez moi».

Péon de Jepoème