Le drame paysager d’Antonioni

Fusionner, dans une même substance spatiale, paysages, objets et personnages.
Triptyque photographique, Genova 2005.

TRIPTYQUE ANTONIONI
Le maitre de Ferrara nous a légué une œuvre où il n’a cessé de s’interroger sur l’homme et son rapport à l’espace, et  à son propre devenir dans un tissu relationnel complexe. Questionner les formes que prend l’urbanité c’était pour Michelangelo Antonioni, se demander en quoi des images singulières créées ou captées par un regard de cinéaste supposent une vision qu’on peut qualifier d’urbanité anthropologique.
Le cinéma d’Antonioni se caractérise par l’effacement des dialogues, de la parole et de la musique, au profit d’une large utilisation des espaces : paysages géographiques, et surtout urbains.
C’est une transcription de l’indicible des rapports affectifs par une mise en images de  l’espace construit. Il a su créer un langage cinématographique original et novateur en de longs plans séquences où les acteurs s’effacent devant un contexte spatial focalisant toute la tension d’épilogues inaboutis.

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