Le crédit du hasard est épuisé

 

 

Comment jeter un regard neuf dans la tourmente où plus rien ne peut s’égarer ?
Poursuivre sans savoir quel seuil a été franchi,
ni si le pied a pris appui de l’autre côté du mirage ?
Le crédit du hasard est épuisé.
L’aura de la magie s’est éteinte.
Je retrouve la voie violente et sage de l’illumination,
quand l’expérience est un corps de lumière
qui traverse la glace et les pierres, les visages, les cendres et jusqu’à la ferveur et le feu.

André Velter:
Mots et montagnes toujours, États provisoires du poème