l’arbre corps

ARBRE CORPS

 

 

 

DES LETTRES VERS LÀ-BAS

À quelques baisers d’ici
dans la nuit s’avancer, se déchire
le sang sur l’arbre corps arrêté inerte dans le métal
interrompre
silence des lèvres bleuies en paupières closes
déséquilibre du paysage, l’erreur ensevelie
l’ombre laissée pour morte, fossilisée en la sève de l’arbre greffé le sang
depuis la nuit
quand le goût terreux de tes lèvres viendra-t-il à nouveau frôler
l’anxiété de mon esprit
la terre tourbillon de lèvres mortelles
cette mort où nous sommes à jamais
le baiser déposé
essuyer le rouge à lèvres, sur la joue froide.

Daphné Bitchatch