La nuit a dégrafé le vent

l’eau
son puits étrange
où tombe le jour

une matière crie
vers l’abîme

engendre son obscurité

la nuit a dégrafé le vent
tu cherches
ce qu’elle retient

tu roules
dans ce sillage
tu vas dans le secret

tu vas
plus loin

le ciel soumis
dans cette parenté
du bord

a échappé

la peau toujours
est traversée

par une porosité de la lumière

l’air crie
vers l’horizon

tu es dedans

 Claudine Bohi son portait par mes soins