La mer

Quand les vagues s’enflent d’orgueil
Et se viennent crever de rage
Contre la pointe d’un écueil
Où cent barques ont fait naufrage,

Alors qu’une sombre vapeur
Imprime une mortelle peur
Avec ses présages funestes
Et que les vents séditieux,
Pour éteindre les feux célestes,
Portent l’eau jusques dans les deux,

Le vaisseau poussé dans les airs
N’aperçoit point de feux propices :
On n’y voit au jour des éclairs
Que gouffres et que précipices.

(extraits)

François Tristan L’hermite