Il faisait noir. Août en son centre était noir
comme le corps nu. Je ne pouvais
trouver ni repos ni mouvement : juste le battement
du sang sur mes lèvres. Le noir
arrivait du souffle ouvert, de la flèche ailée
qui entre dans le monde. Le noir
était là. Il était là, dans le vertige
de la première chute, il était moi-même,
ce froid qui, par-delà les siècles, me parle.
Milo De Angelis
Photo: -Clair obscur au couchant-
sur mon village en Corse.