Duo de Soulages …

 

 

« Puis vint l’image photographique avec toute sa brutale hétérogénéité. Peu à peu, elle remplaça, mutatis mutandis, la fable, et fut à son tour un à côté donateur; à la différence près que cet à-côté est devenu intérieur; un intérieur; un donateur de sens et d’extension, bref un moteur, le moteur de la toile. Or un moteur ne se voit pas forcément ; il est induit à partir du mouvement visible. Il y a alors deux possibilités: la photographie est soit visible, soit invisible, soit reconnaissable, soit non-reconnaissable, soit lisible, soit illisible; ce n’est pas cela qui importe; l’essentiel, c’est la peinture mise en mouvement. Ainsi , la photographie est à la peinture ce que le corps est à l’âme. »

François SOULAGES
Maître de conférences à l’Université de Paris VIII
( qui n’a rien à voir avec Pierre Soulages qu’évoque la photographie ci-dessus ! )