Dans un ciel qui ne bouge pas

Toujours cette envie de t’ouvrirgivannoni
d’aller

et jamais le vent ne se lève

Ton regard est semblable
à cet oiseau terrible
qui vole immobile en toi

Et la mort est déjà au fond d’une vitre
dans un ciel qui ne bouge pas

Cet oiseau
tourné vers le mur
qui attend
qu’on lui ouvre
enfin l’espace

Et qu’un seul cri
au matin
délivrera

On t’appelle
sans que nulle voix
ne se soit fait entendre

On t’appelle
au-delà de la vitre
là où ta propre voix s’auréole
là où tu meurs

Jean-Louis Giovannoni, Derrière la vitre