Avant l’heure
cheveux blancs
muses en lambeaux
Celui qui tombe son pas n’est pas sûr
Une flèche bondit de l’arc et s’enfuit
elle change de ciels & de maisons
puisque le destin ne précède pas l’histoire
& qu’un nid d’oiseaux
peut très bien se nicher dans la mer
Un homme masqué
passe la fenêtre
tous ses chemins sont en vie
il est touché quand il touche
les femmes voluptueuses
& les anges
qui planent sur l’église baroque
Le pas franchi
un ciel se dérobe sous un autre
l’œil éclate dans la blancheur des pierres
Des dieux railleurs aux muscles ronds
se tordent en élans fiévreux
Sur l’étoffe d’un marbre
une bouche dessine un jardin
Pascal Boulanger
Texte inédit (D.R.)